Nord Eclair
La danse avant tout
Publié le dimanche 23 octobre 2011 lien vers l’article
SIMON CAENEN > simon.caenen@nordeclair.fr
En danse sportive, discipline qui se pratique par deux, Nathalie est une référence mondiale. Ses trophées encombrent sa chambre : deux fois championne de Norvège, deuxième à l’Open international de Hollande, deux fois championne de Belgique pour ne citer que quelques performances. En quinze ans de carrière professionnelle, elle a visité des dizaines de pays et a eu quatre partenaires de danse différents.
La vie rêvée ? Derrière la grâce et l’élégance de la championne, une foule de sacrifices. Trop ? « Je ne regrette rien », répond sans hésiter Nathalie Delcroix.
« Le blues du businessman »
Dès l’enfance son quotidien est synonyme de rigueur. Son papa, originaire du nord de la France, la punit quand elle n’est pas première à ses compétitions de voltige acrobatique aérienne, la première discipline qu’elle pratique. Sa maman, originaire de Prague, lui enseigne la « rigueur tchèque » . « À 8 ans j’ai appris solfège, chorale, piano, ballet au conservatoire de Tourcoing, raconte-t-elle. J’ai arrêté à 16 ans pour me consacrer à mes études. Mais j’ai continué la danse : ma passion. » Après l’obtention d’un master de marketing, elle choisit d’en faire son métier. « Je ne voulais pas risquer d’avoir le « blues du businessman » », glisse-t-elle en référence à la célèbre chanson de Starmania.
Mais paillettes et podiums valent-ils cette « vie de sacrifices » ? Pour atteindre les sommets, Nathalie a un agenda de chef d’entreprise. Multiplie les entraînements, donne des cours, cherche en vain des sponsors et ne compte plus les voyages en avion. Fait une croix sur une existence classique. « Quand on s’entraîne cinq heures par jour, c’est difficile de faire autre chose. J’ai voyagé, rencontré du monde. Mais paradoxalement, je me sentais parfois seule. » La danse est alors sa meilleure amie.
Une nouvelle vie
Aujourd’hui, Nathalie ouvre un nouveau chapitre. Plus reposant, même si sa fille la réveille parfois la nuit. Moins mobile aussi : « Je me suis installée à Wattrelos parce que c’est là que j’ai grandi. » Mais la danse et les voyages ne sont jamais loin. « Je développe la danse sportive au Moyen-Orient, raconte-t-elle.
Une expérience enrichissante. » Autre idée qui trotte dans sa tête, créer un club sur Wattrelos. Au programme : danse sportive pour les champions et danse de société pour « s’amuser ». « Je souhaiterais aussi donner des cours privés pour ceux qui veulent par exemple préparer leur mariage ».
Reste à trouver une salle. Le nom de l’association est lui déjà trouvé : « Cristaly dance ». « Car le cristal est symbole de pureté et je déteste le superficiel. Je veux que ce soit épuré, simple, sobre et chic ». Pour en savoir plus : www.delcroix-nathalie.com.